dimanche 9 octobre 2011

lundi 11 juillet 2011

Mesparrow chante en anglais

Bien qu'elle soit Française, Mesparrow chante en anglais.

Mon premier est un  reportage à travailler dès les niveaux intermédiaires sur dailymotion.  On y découvre l'origine du nom d'artiste Mesparrow, puis l'histoire du premier clip de la chanteuse.  Les voix sont assez claires, le débit pas trop rapide, la difficulté principale vient du fait que voix et musique sont entremêlées.

Mon deuxième est le clip de Pascaline Blanchecotte. Une ambiance feutrée, des couleurs...et cette voix-là !




Mon troisième est un second reportage. Mesparrow,  découverte du printemps de Bourges cette  année, est interrogée par la boîte noire : pourquoi chanter en anglais ? pourquoi pas l'anglais et le français ? chanter en français fait-il partie de tes projets ?

Mon tout est une jeune femme française, originaire de Tours, qui perce sur la scène musicale.

vendredi 17 juin 2011

Petite Pause Poésie

Un an  mois déjà que Les Petites Pauses n'ont pas publié, jour pour jour. Bon, pour un blog, cela fait vraiment "très, très longtemps" ... Mais aujourd'hui encore, les Petites Pauses n'ont pas vraiment le temps. Impossible pourtant de laisser passer cette date butoir. J'attrape donc le premier livre qui passe, voilà, c'est Fureur et Mystère, de René Char, chez Poésie/Gallimard, je l'ouvre au hasard, ce sera toujours un jeu gagnant, tiens, c'est la page 104, et je recopie pour vous, en espérant vous plaire.
(Eh oui, vous l'aurez noté, les Petites Pauses aiment la poésie...)

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L'acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne la beauté.

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Sobres amandiers, oliviers batailleurs et rêveurs, sur l'éventail du crépuscule, postez notre étrange santé.

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Le poète, conservateur des infinis visages du vivant.

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C'est mettre à vif son âme que de rebrousser chemin dans son intimité avec un être, en même temps qu'on assume sa perfection. Ligoté, involontaire, j'éprouve cette fatalité et je demande pardon à cet être.

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Curiosité glacée. Evaluation sans objet.

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Les plus pures récoltes sont semées dans un sol qui n'existe pas. Elles éliminent la gratitude et ne doivent qu'au printemps.

René Char

mardi 17 mai 2011

Pour faire le portrait d'un oiseau



Petites Pauses vous présentent aujourd'hui deux vidéos «pêchées» sur Youtube.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je pars à la recherche de documents sur internet, j'ai souvent l'impression de partir à la pêche... Je m'imagine presque vêtue de mon imperméable jaune et voguant sur une mer grosse, et j'en pêche parfois de gros, d'autres fois de petits. C'est parfois exactement ce que je cherchais, mais alors j'avais déjà toutes les références, et pas seulement une idée, c'est des fois moins bien, et d'autres fois mieux.

Cette fois-ci, c'était plutôt mieux. Je cherchais Prévert, mais je ne m'imaginais pas trouver un poème dit et mis en image. Deux fois.   Deux versions à comparer bien sûr, pour étudier la façon dont le poème est «mis en scène». Quelques pistes ? Observez l'absence ou la présence de la récitante à l'image,  la représentation imagée du texte et le hors-texte (de nombreux éléments de comparaison dont on peut faire l'inventaire .....à la Prévert- souvenez-vous «une pierrre/ deux maisons/trois ruines/quatre fossoyeurs/un jardin/des fleurs[...]).

Une dernière petite idée... pour faire le portrait d'un oiseau, nous dit le poète,  il faut attendre, parfois très longtemps, parfois même des années.  Voilà qui, au-delà de la découverte du poème, au-delà de l'étude linguistique, nous permet de nous arrêter sur la marche du temps, et d'aller vers l'interculturel, ou l'interpersonnel, en posant la question suivante : et pour vous, qu'est-ce que ça veut dire, attendre très, très longtemps ?

lundi 2 mai 2011

Appel à contribution

Les petites Pauses vous proposent de cheminer au long de ses nouveaux blogs : blogs collectifs ceux-là, puisque réalisés avec un petit groupe d'étudiants de tourisme et de journalisme de première année (niveau A2 et B1.1), à l'Ecole Supérieure d'Education de Portalegre, au cours du second semestre. Les blogs vous parleront de Maubaix, une ville imaginaire que nous construisons en classe en suivant l'inspiration des simulations globales.

Sur les blogs, je m'occupe des consignes de rédaction, les quelques élèves de tourisme sont plus particulièrement chargés du blog de la ville, tandis que ceux de journalisme et communication s'occupent du journal. Les frontières sont cependant perméables et des échanges ont lieu. Les travaux sont d'ailleurs souvent le résultat de tâches communes. Sur le mode du brainstorming, puisqu'il s'agissait de donner des idées puis de prendre des décisions, une enquête commandée aux étudiants de journalisme, et réalisée à l'oral en classe auprès des élèves de tourisme, a par exemple permis de définir bien des orientations de la politique de la ville.

Les blogs sont commencés depuis plus d'un mois déjà. Vous trouverez peut-être, et avec raison, que la somme des productions n'est pas encore très conséquente. Plusieurs raisons peuvent être invoquées. D'abord le petit nombre de participants. Ensuite, les quelques productions qui sont encore en attente de corrections et de réécriture. Enfin, le fait que l'écriture n'est bien évidemment pas la seule activité réalisée sur ce projet, puisqu'avant d'écrire il faut bien souvent aussi parler, discuter, débattre pour décider, ou recueillir des informations en faisant des recherches, en lisant ou en écoutant. Le temps est alors parfois un peu court pour tout ce que nous pourrions faire finalement, ce qui, je l'admets, est parfois un peu frustrant. Mais peu à peu, les blogs s'étoffent et, si tout se passe bien, ils continueront de s'étoffer jusqu'au mois de juin.

Avec, je l'espère, un dialogue qui se construira aussi en dehors de la classe. Comme vous le savez, tous les blogs ont un espace ouvert aux commentaires de leurs lecteurs. Cet espace est pour vous, et nous attendons et souhaitons votre participation, pour un commentaire, ou même une participation active à la construction de la vie de notre ville, que ce soit pour une demande de renseignements ou de précisions sur tel ou tel aspect, voire pourquoi pas pour une réservation à l'hôtel, ou encore pour une inscription au programme d'activités offert par l'office du tourisme. Alors n'hésitez pas à nous rejoindre !

vendredi 22 avril 2011



Non là vraiment, ce n'est pas pour les enfants, mais plutôt pour les grands adolescents et les adultes, tous niveaux confondus. Dès le niveau A1 où l'on pourra commencer sans le son et s'attarder sur l'image, jusqu'aux niveaux avancés où l'on pourra très bien travailler sur le texte de la chanson (en le décomposant d'abord, il y a du monologue, des dialogues et du discours indirect libre, le tout bien mélangé mais facilement repérable.)
Drôle aussi bien que terrible, riche en idées pour nous, une autre façon d'aborder la vie quotidienne, et une grande tasse de café d'interculturel, entre le stress, l'irréductible pause café, et la charge culturelle, stéréotypée, portée par l'image (dans le désordre et de façon incomplète, juste en exemple, la robe de chambre, le costume-cravate, le métro, le troquet, mais on pourrait aussi noter la représentation de l'espace intérieur, les plantes vertes au bureau, ou la nappe à carreaux dans la cuisine).

Pour finir, les artistes.
1/ les réalisatrices d'abord : dans l'un de ses Rendez-vous avec le français, Florence parlait il y a peu de la diffusion d'un film de Sylvain Chomet à Braga. Vous ne trouvez pas que le trait des deux jeunes artistes qui ont réalisé Le Café se rapproche de son style ? Pas seulement le trait d'ailleurs, les couleurs délavées et même sépia elles aussi me rappellent Chomet. Y aurait-il là une marque française, un trait d'époque, une inspiration ?

2/ les musiciens enfin : le groupe Oldelaf et Monsieur D a du mordant, c'est le cas de le dire. Les quelques chansons que j'ai découvertes sur You Tube ont toutes un point commun : la dérision, plus ou moins féroce. C'est donc un groupe à découvrir pour connaître un peu mieux ce trait de l'esprit et de l'humour français.

dimanche 20 mars 2011

Japon : l'interculturel dans les médias.

«L'ambassade du Japon en France a demandé aux médias français de faire preuve de pudeur dans le choix des images qu'ils diffusent. Le directeur du service culturel de l'ambassade remercie la France pour sa solidarité mais attire l'attention sur le fait que les images de corps de victimes, notamment, peuvent heurter leurs proches.»

Cette information était donnée ce matin, dimanche 20 mars, vers 11h30, dans le direct (au Monde, on dit le Live) que Le Monde consacre depuis plusieurs jours au cataclysme au Japon. Elle ne fait que s'ajouter aux nombreux indices du choc culturel qui a visiblement lieu dans la façon dont les médias couvrent l'événement en Occident et en Orient.
Dans la blogosphère elle-même, il arrive qu'on s'indigne, de part et d'autre. Du «sensationalisme» dans les journaux français d'un côté, de l'éventuel manque de transparence dans les médias japonais de l'autre. De fait, les informations se croisent mais ne se recoupent pas entièrement. L'accident nucléaire lui-même n'est pas couvert de la même façon.

Plus largement, l'Occident a découvert dans la surprise l'âme d'un peuple, qui réagit dans la dignité, l'ordre et le calme. Pas de pillage, un esprit de groupe inébranlable, peut-on lire souvent. Là encore, l'Orient face à l'Occident et son individualisme commun.
«Dans le pays de la paix sereine, éternellement, le peuple tout à sa joie vaque à ses affaires», écrivait l'écrivain japonais Ueda Akarina au XVIIIe siècle ( Contes de pluie et de Lune). Aujourd'hui, François Lachaud, directeur d'études à l'Ecole française d'Extrême-Orient, évoque pour Le Monde (daté du 17 mars), la «délicatesse» et la «grandeur d'âme» des Japonais.
Le Japon vit dans la conscience profonde de l'impermanence. Et François Lachaud explique que «lorsque l'on a vécu une partie importante de sa vie au Japon, ce rapport aux êtres chers et à l'univers naturel fondé sur une conscience aigüe de la précarité, des joies et des peines qu'elle procure, change de manière irrémédiable le regard que l'on porte sur le monde qui nous entoure.»

Le tsunami qui a ravagé la côte nord-est du Japon, les réactions suscitées à travers le monde, jusque sur la blogospère en Occident où un appel pour une page blanche le 18 mars circulait (ce que devient la minute de silence...Les Petites Pauses, qui n'ont pas été informées à temps, ont elles publié ce jour-là), et les incompréhensions cependant visibles devant la façon dont les uns et les autres réagissent et agissent, montrent la portée de l'interculturel, et la charge de ce «regard que l'on porte sur le monde qui nous entoure», si présente dans les langues elles-mêmes.

vendredi 18 mars 2011

L'Invitation au Voyage

Dans son album Não há só Tangos em Paris,  Cristina Branco met Baudelaire en musique. L'occasion pour les Petites Pauses de vous saluer aujourd'hui en poésie et, en ces temps troubles à travers le monde, de vous inviter là où «[..]tout n'est qu'ordre et beauté/Luxe, calme et volupté.»

L'invitation au voyage


Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

samedi 5 mars 2011

Atmosphères

un dessin de Fanny.
(cliquez sur le lien pour voir le dessin dans sa totalité)

«La pluie hachure ces derniers jours. Jours humides. Jours sans fin.
Goutte après goutte.
Boucle mes cheveux. Pénètre dans ma tête. Grise mon humeur.»  Fanny

En cours, mardi dernier, la conversation a pris des chemins détournés et l'on a parlé des Révolutions un peu partout et du 12 mars au Portugal, mais les Petites Pauses, elles, mine de rien, insistent à vous parler du beau et du mauvais temps. Qu'en dira-t-on, dites-moi ?

Eh bien, le texte et le dessin de Fanny m'ont juste donné envie de continuer sur ma lancée....

Car si le mauvais temps ne fait pas que des râleurs, et si la pluie peut faire germer des graines de poésie dans les esprits, alors à nous d'en profiter.

Oui, à nous d'en profiter en classe pour :
- évoquer les atmosphères sous le soleil, sous la pluie ou dans le vent,
- faire l'inventaire des réactions et des impressions, des sentiments,
- écrire et dessiner...
- inventer encore.

dimanche 20 février 2011

Qu'il pleuve ou qu'il vente


Février.
Ici, tout le monde vous le dira : la pluie, ça suffit !...

Le temps qu'il fait, y a-t-il un sujet plus universel, plus intemporel ?

Les drôles d'images sont de Michael Niemann. Elles me donnent tout simplement envie de les présenter ici, et d'en faire parler en classe.

Pour mieux découvrir cet illustrateur, rendez-vous sur le site du New York Times.

 

 

jeudi 10 février 2011

Comme d'habitude

Chaque matin il sautait de son lit, il prenait une douche
et se brossait les dents, comme d'habitude.
 
L'oeil et l'ouïe affûtés ?

Vous ne pouvez plus feuilleter une revue, voir un film, lire tranquillement un livre, sans que LE document authentique vous assaille sans crier gare ?  Eh bien, c'est de la déformation professionnelle, et ça commence, normalement, juste à la fin de la formation.

Et ça vous prend, un peu n'importe quand, un peu n'importe où, peu importe les circonstances.  Sourdement, vous vous entendez murmurer, juste pour vous-même, tiens ça serait pas mal, ça, pour ceci, ou pour cela.

C'est encore ce qui m'est arrivé l'autre soir en lisant l'histoire du soir à mes deux loupiots. J'aurai d'autres billets sur le sujet (je veux dire la littérature enfantine), mais là, je voulais juste publier quelques délicieuses images, rétro à souhait, illustrant le réveil matinal. C'était en lisant Les Cacatoès de Quentin Blake.

(PS : sur le même thème, les images qui ouvrent l'album l'Anniversaire de Monsieur Guillaume, d'Anaïs Vaugelade, sont également très bien)

Il s'habillait et nouait sa
cravate, comme d'habitude.



Il chaussait ses lunettes,
comme d'habitude.


Puis il descendait au rez-de-chaussée.